Turk : “La longévité de Léonard, c'est la magie du gros nez”
4 septembre 2025
Un article de Nicolas Gary pour Actualité.
La galerie Huberty & Breyne, avenue Matignon, respire le luxe et le calme feutré. C'est là, sous la lumière blanche qui éclaire les planches originales de Léonard, que je retrouve Turk. Cinquante-six albums, une carrière au long cours, et pourtant l'homme qui m'accueille n'a rien du bateleur. Calme, pondéré, en retrait. Le sourire discret, il s'excuserait presque d'avoir traversé 50 de BD.
Je bredouille des remerciements de lecteur reconnaissant. Turk hausse les épaules, esquisse un sourire, et me lâche sans détour : « C'est presque un mariage sans contrat. » Voilà. Tout est dit. Sa relation avec Léonard n'est pas une passion flamboyante, mais une fidélité tenace, enracinée dans la routine. Une routine qu'il revendique, quasiment avec fierté : « Oui, c'est vrai, mais quelque part, je suis un peu routinier. Donc, ça me dérange pas. »
Routine ? Peut-être. Une routine, alors, qui se nourrit de folie inventée par d'autres. « Mais un inventeur qui ne cesse de créer », ajoute-t-il. Et moi, je l'imagine prisonnier volontaire de ce génie mégalomane, contraint de donner corps à ses délires de papier. Car pour Turk, le vrai carburant vient du scénario : « Oui, ça, ça dépend du scénario. Quand le scénario se renouvelle, il n'y a pas de problème. Le dessin, c'est de la technique. Oui, une fois qu'on a trouvé le style et les façons de faire, les façons de raconter, ça ne me pose comme souci que le temps de le faire. »
Un article de Nicolas Gary pour Actualité.
La galerie Huberty & Breyne, avenue Matignon, respire le luxe et le calme feutré. C'est là, sous la lumière blanche qui éclaire les planches originales de Léonard, que je retrouve Turk. Cinquante-six albums, une carrière au long cours, et pourtant l'homme qui m'accueille n'a rien du bateleur. Calme, pondéré, en retrait. Le sourire discret, il s'excuserait presque d'avoir traversé 50 de BD.
Je bredouille des remerciements de lecteur reconnaissant. Turk hausse les épaules, esquisse un sourire, et me lâche sans détour : « C'est presque un mariage sans contrat. » Voilà. Tout est dit. Sa relation avec Léonard n'est pas une passion flamboyante, mais une fidélité tenace, enracinée dans la routine. Une routine qu'il revendique, quasiment avec fierté : « Oui, c'est vrai, mais quelque part, je suis un peu routinier. Donc, ça me dérange pas. »
Routine ? Peut-être. Une routine, alors, qui se nourrit de folie inventée par d'autres. « Mais un inventeur qui ne cesse de créer », ajoute-t-il. Et moi, je l'imagine prisonnier volontaire de ce génie mégalomane, contraint de donner corps à ses délires de papier. Car pour Turk, le vrai carburant vient du scénario : « Oui, ça, ça dépend du scénario. Quand le scénario se renouvelle, il n'y a pas de problème. Le dessin, c'est de la technique. Oui, une fois qu'on a trouvé le style et les façons de faire, les façons de raconter, ça ne me pose comme souci que le temps de le faire. »